Interprétation et mise en scène Philippe Hass
Compagnies Singuliers Pluriel
Texte principal, « La bataille des vins » d’Henri d’Andeli avec des textes de Giono « Le Petit Vin de Prébois », des Bacchantes d’Euripide et des poèmes de Charles Baudelaire
Cabaret le Marseillais le 6 août 20h30
nous allons bientôt manquer de l’eau. Et c’est pourquoi je bois devant vous un verre d’eau précieuse puisqu’avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera
René Dumont
C’est un spectacle sur la vie, l’amour de la terre et du vin. Incarné par Philippe Hass, grand escogriffe de la vie, qui dit ce qui en est à travers les mots arrangés de grands auteurs français.
Nous sommes invités aux tables de Dyonisos avec les Bacchantes puis du roi de France Philippe Auguste avec le texte d’Henri d’Andeli, et au fur et à mesure que l’histoire avance, nous arrivons à notre société à laquelle nous ne faisons plus attention à notre mère terre préoccupés par notre bien-être immédiat. Quand le vin est tiré, il faut le boire et si la terre a besoin d’eau pour nous préserver, cette eau ne fera pas du vin si on ne préserve pas en vain notre planète qui pour l’instant, est pillée par des puissants qui nous dictent ce que nous devons faire.
Rébellion !
Cette résistance, découpée par Philippe Hass, permet de comprendre qu’à notre hauteur, nous pouvons interférer sur le Monde, en nous livrant au plaisir de la table et du vin et des plaisirs de la chair par l’amour que nous pouvons faire autour de nous.
Quand l’eau est tirée, il faut la préserver.
Philippe Hass nous présente l’épopée de la vie, qui passe inévitablement par la protection de la terre et d’une meilleure action de l’homme dans la préservation de la nature. Ce Rousseau des temps modernes présente alors un nouveau pacte de société, fondée sur la souveraineté populaire. Si chacun.e renonce à sa liberté naturelle pour en obtenir une civile donc morale, la société préserverait la nature par un pacte politique fondée sur la volonté générale. Cette volonté générale serait supérieure à la volonté individuelle, et ainsi, le pouvoir appartiendrait au peuple qui exerce le pouvoir directement ou par des représentants fidèles à la volonté générale. Comme l’auteur André d’Andelli, messager d’espoir, Philippe Hass est le crieur d’une vérité celle de maintenir nos terres dans une vérité propre et naturelle pour faire du vin un fil conducteur d’espoir, et ce, avec une consommation raisonnée. Et c’est sur le texte de Giono que termine ce récit, une nouvelle inscrite dans le recueil « Faust au village » (parution en 1977, après son décès). Ce texte est la quintessence du propos de Philippe Haas, qui s’inspire d’un Philippe Noiret imposant entre rigueur, délicatesse, sororité, rustique et philosophique pour nous transmettre un message d’espoir et d’amour pour nos terres du Sud Ouest, de notre langue d’Oc devenue française.
À voir sans modération dans toutes les salles de France et de Navarre


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