Yves Saint Laurent et la photographie

Commissaires : Simon Baker en collaboration avec Elsa Janssen.
Commissariat scientifique : Serena Bucalo‑Mussely assistée de Nastasia Alberti et Clémentine Cuinet.
Exposition coproduite par les Rencontres d’Arles et le Musée Yves Saint Laurent Paris, en collaboration avec la Fondation Pierre Bergé —
Yves Saint Laurent. Avec le soutien de Saint Laurent.
Publication : Yves Saint Laurent et la photographie, Phaidon, 2025

Dans le cadre « Relectures » point 23 « Mécanique Générale » du plan

Sans élégance de cœur, il n’y a pas d’élégance

Yves Saint Laurent

Yves Saint-Laurent aimait la photographie. Il photographiait ses modèles avec un polaroid, et il appréciait d’être lui-même modelé par un photographe et acteur de la mise en scène. Pour ce créateur, la photographie est l’aboutissement d’un travail esthétique autour du corps et de son expression autour d’un tissu.

C’est une exposition à deux parcours, le premier retrace en 80 photos le cheminement d’une vie avec les photographies de Paul Almásy (1906-2003), Richard Avedon (1923-2004), David Bailey (1938), François-Marie Banier (1947), Bruno Barbey (1941-2020), Gian Paolo Barbieri (1935-2024), Cecil Beaton (1904-1980), Pierre Bergé (1930-2017), Giancarlo Botti (1931-2009), Pierre Boulat (1924-1998), Guy Bourdin (1928-1991), Peter Caine (1937), Henri Dauman (1933 2023), Loomis Dean (1917-2005), Patrick Demarchelier (1943-2022), Robert Doisneau (1912-1994), Richard Dormer (1913-2000), Arthur Elgort (1940), Fouli Elia (1925-2018), Hans Feurer
(1939-2024), Didier Fèvre (n.c.), Robert Freson (1926), Jack Garofalo (1924-2005), Jean-Paul Goude (1938), Jean Louis Guegan (n.c.), François Halard (1961), Shahrokh Hatami (1928-2017), Yasuhiro Wakabayashi dit Hiro (1930-2021), Horst P. Horst (1906-1999), Frank Horvat (1928-2020), Etienne Hubert (n.c.), Françoise Huguier (1942), Jean-luce Huré (1942), Dominique Issermann (1947), William Klein (1926-2022), Peter Knapp (1931), Tom Kublin (1924-1966), Jean-Philippe Lalanne (n.c.), Jacques Henri Lartigue (1894-1986), Annie Leibovitz (1949), Manuel Litran (1927), Thomas Patrick John Anson dit Patrick Lichfield (1939-2005), Peter Lindbergh (1944-2019), Bernard Lipnitzki (1930-1995), Guy Marineau (1947), Harry Meerson (1910-1991), Steven Meisel (1954), Duane Michals (1932), Sarah Moon (1941), James Moore (1936-2006),
Carlos Muñoz-Yagüe (1963), Helmut Newton (1920-2004), Claus Ohm (1935-2022), André Ostier (1906-1994), François Pagès (1929-1985), Cindy Palmano (1963), Archibald Henry Parker dit Archie Parker (1928-1984), Norman Parkinson (1913-1990), Gérard Pataa (n.c.), Irving Penn (1917-2009), Jean-Marie Périer (1940), André Perlstein (1942), Roger Pinard dit Roger Pic (1920-2001), Bettina Rheims (1952), Marc Riboud (1923-2016), Willy Rizzo (1928-2013), Paolo Roversi (1947), Franco Rubartelli (1937), Yves Saint Laurent (1936-2008), Jean-Claude Sauer (1935-2013), David Seidner (1957-1999), Mark Shaw (1921-1969), Vladimir Sichov (1945), Jeanloup Sieff (1933-2000), Lord Snowdon (1930-2017), Alice Springs (1923-2021), Bert Stern (1929-2013), Juergen Teller (1964), Deborah Turbeville (1932-2013), Inez & Vinoodh (1963 ; 1961), Ellen von Unwerth (1954), Andy Warhol (1928-1987), Sabine Weiss (1924-2021) et Alexis Witzig (1945). La dernière est un portrait impressionnant de cet homme qui fût un marqueur de son temps. Le second est un cabinet de curiosités retrace cette destinée avec 200 objets qui ont accompagné ce génie : magazines et photographies personnelles sont les représentants du rôle central que fût cet art pour le créateur qui raconte également l’histoire de « la maison » de couture de Monsieur Yves Saint-Laurent.

Yves Saint-Laurent a écrit :  » La photographie est une écriture de lumière. Elle capte l’instant, le sublime, et le rend éternel. » C’est bien un résumé de cette exposition et illustre bien ce sens de l’esthétique inné de ce génie de l’habit. Il voyait la photographie comme un outil de documentation, comme une forme d’art qui fige la beauté et l’émotion. Il comprenait la photographie comme un médium d’un temps, pour transmettre une émotion esthétique au cadre d’une histoire racontée par l’image. Il laissait une grande liberté aux photographes, conscient que leur regard peut sublimer ses créations. C’est l’un des couturiers les plus photographié du XXe siècle et nous avons la chance de confronter notre regard sur cette œuvre magistrale.

À voir jusqu’au 5 octobre sur Arles.

2025-SAIN-01
Peter Knapp
ELLE, September 1965. Cocktail dresses from the Fall-Winter 1965 haute couture collection, also known as the “Tribute to Piet Mondrian.”
Courtesy of Yves Saint Laurent / Jeanne Lanvin-Castillo / Peter Knapp.

2025-SAIN-02
Irving Penn
Yves Saint Laurent, Paris, 1957.
Courtesy of The Irving Penn Foundation / Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.