Le nombril everything between East and West

Nombril – everything between East and West

Théâtre de La Luna salle 1 du 5 au 15 juillet

d’après Milan Kundera / Danse – théâtre / durée 1h

Page 294 du catalogue du OFF

Les extrêmes marquent la frontière au-delà de laquelle la vie prend fin, et la passion de l’extrémisme, en art comme en politique, est désir déguisé de mort.

Milan Kundera

Ce spectacle s’inspire de différents écrits de Kundera, et selon moi, peut être du plus célèbre paru en 1983 « Un occident kidnappé ou la tragédie de l’Europe centrale ».

Depuis cet écrit, cela n’a pratiquement pas changé : l’Europe du centre est à l’Ouest niveau culturel, à l’Est niveau politique, et physiquement au centre de l’Europe.

Cette Europe du centre est donc tragique, écartelée à l’Ouest par une culture iconique, donc signifiante, et centrée dans une politique uniforme, presque dictatoriale par son économie capitaliste.

Ce spectacle raconte ce qu’ était le « avant 1989 » pour les pays de l’Est est le bloc socialiste uniformisé, et le « après 1989 », avec la révolution culturelle avec une économie libérale, qui semblait être la liberté de penser. L’Europe Centrale devenait bien centrale, arrimée à l’économie libérale et à la Communautés Européennes de l’époque, avec 12 états membres et les programmes Erasmus qui ont permis un brassage des populations. L’Europe Centrale sortait enfin de sa « tragédie », et aujourd’hui y retourne comme une véritable obsession d’être l’incarnation humaine du pouvoir absolu. L’assujettissement des blocs politiques pour les « petits pays que ne vont pas de soi » est toujours d’actualité et pose à l’Europe la question du « qui on est vraiment ». Ce spectacle confronte notre regard d’Européen sur notre limite d’une intégration de l’autre fondée par l’économie, les droits et les devoirs du citoyen, et nous emmène à débattre sur nos valeurs, oublieuses de notre propre histoire.

Portée par 13 performeuses et performeurs, cette poésie nous emmène vers notre propre engagement d’être européen, par une dimension profonde de l’être au cœur d’un territoire.

Quand notre identité de territoire, même nationale, ne suffit plus ; qui reste ?
L’Europe.
Notre geste d’existence commune.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *