Du 12 avril au 11 mai 2025 – directeur artistique Frédéric PAJAK avec un hommage à Jean Michel FOLON -président d’honneur François Berléand

Le dessin a été, comme tout le monde, mon premier langage, celui qui apparait avant la parole.
Frédéric PAJAK
Le festival de dessin d’Arles a 3 ans, il est devenu un événement incontournable avec en 2022, 66000 visiteurs et en 2023 140000; ce qui prouve la nécessité d’offrir au monde une parenthèse et un temps de réflexion sur la notion de dessiner notre terre. Tout cela a démarré par une proposition de Vera Michalski du groupe éditorial franco-suisse Libella et Frédéric Pajak écrivain, dessinateur et directeur des éditions Les Cahiers Dessinés. Cet événement a l’objectif de réconcilier le parti-pris du dessin intime à celui d’un réel artistique à part entière comme Corot le décrit « Le réel est une partie de l’art ; le sentiment complète. »
En 2025, le Festival de Dessin, c’est 40 expositions et 1500 dessins exposés incluant des thèmes comme l’humour, une sélection inédite d’estampe japonaise, la cuisine et met en valorisation des dessinateurs comme Jean-Baptiste Camille Corot, Nadia Léger, Annette Messager, Alan Vega, Bram van Velde, Ossip Zadkine.
Le festival de dessin d’Arles, c’est un peu l’esprit des Rencontres de la Photographie avec la mise en valorisation du pointillisme avec un peu de technique pictorialiste. Points communs avec les Rencontres : des artistes associés comme Annette Messager et pour chaque lieu, son univers propre. Le tout coordonné par l’équipe en place avec Claudia Wildermuth (responsable de la signalétique), d’Estelle Mury (responsable d’événementiel) et Florence Maille (coordinatrice générale) pour qu’Arles soit cigale et fourmi : un dessin urbain au printemps puis une photographie en mouvement, en été.
Comme en juillet, nous parcourons les 12 lieux d’expositions habituels en rencontrant des situations iconiques uniques, y compris dans les musées départementaux dans les deux bâtiments architecturaux incontournables de la ville avec le museon Arlaten rend hommage aux enfants des années 70-80, avec le dessinateur Jean Michel Frolon; dessinateur star (et belge) en exposant plus de 100 dessins, encres et aquarelles de l’artiste. Et au milieu des collections du Musée d’Arles Antique, découle les dessins de Colette Renée Portal une portraitiste inter-temporelle qui mêle le passé et le présent de Pompéi dans l’instantanéité de l’immédiat dessiné.
Commençons par la billetterie, où nous rencontrons les dessins de Joel Person, où il a suivi par le dessin la préparation de la seconde édition par une graphomanie du dessin. Ensuite, découvrons le très joli livret qui change des objets de communication habituels, qui nous remet dans l’enfance où on avait l’habitude d’avoir des mini-livres en main, dans les années 80. Le festival d’Avignon devrait s’en inspirer ou peut être pas, enfin si vous êtes au-delà de 30 ans et que vous n’utilisez pas trop les écrans ; cela est très agréable à effeuiller. On y découvre par thème ce que nous allons voir comme en humour Jean Jacques Sempé, Philippe Josse, Roger Testu dit « Tetsu », Fred, Pierre Fournier, Loup, Pierre Thomé, Ylipe et Mayen, Maurice Henry, Bara, Urs puis des artistes qui travaillent sur les thèmes de l’artiste Jean Michel FOLON comme l’homme et son environnement (le paysage avec 5 dessinateurs réunit à l’archevêché qui fera l’objet d’un article avec Pascale Hémery, Jürg Kreienbühl, Gudrun von Maltzan, Françoise Perronno et Simon Vignaud) sous la direction des commissaires d’exposition Pavel Schmidt et Nicolas Raboud et les clichés-verre de Jean-Baptiste Camille Corot, sous le commissariat de Julie Eggel), la solitude et l’errance (par les estampes japonaises) et la liberté par le rêve (avec les expressions de Olivia Clavel, Lou Cohen, Alan Vega, Captain Cavern et Fabien Verschaere à la fondation Manuel Rivera-Ortiz)
Soulignons aussi l’autre expression, du festival de dessin qu’est le circuit OFF. Comme en juillet, avec 70 expositions pour 40 galeries engagés avec des artistes inspirants (notre prochain article)
Vivement la quatrième édition !

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