Photographie moderniste brésilienne (1939 – 1964)
Commissaires : Helouise Costa et Marcella Legrand Marer.
Exposition produite par les Rencontres d’Arles.
Exposition présentée dans le cadre de la Saison Brésil–France 2025.
Publications : la photographie moderniste brésilienne 1939-1964.
Construction, déconstruction, reconstruction, Atelier EXB, 2025 ;
La photographie moderniste brésilienne, Collection Photo Poche, Actes Sud, 2025.
Dans le cadre de « Géométrie Variable » point 21 du plan des Rencontres de la Photographie d’Arles
Se saisissant des potentiels politiques, sociaux et esthétiques de la photographie, ils vont donner à voir de nouveaux sujets : l’architecture moderniste et ses lignes souples, des motifs botaniques où contrastent ombres et lumières, des expérimentations inventives et des jeux de perspectives teintés d’un goût pour l’abstraction
Citation tirée du livre « La photographie moderniste brésilienne : 1939–1964 » de Marcella Marer et Héloïse Costa
C’est une exposition en fragments, d’un club de photographie amateur de São Paulo, qui marquera l’histoire artistique de ce continent. Comme quoi, « animer son âme » (l’étymologie du mot amateur) a du bon. Ces images racontent le commencement de la mondialisation et de l’entrée à la modernité du Brésil. Une nouvelle photographie apparait donc avec celles et ceux présentés dans cette exposition : Julio Agostinelli (1919-n.c.), Chico Albuquerque (1917-2000), Gertrudes Altschul (1904-1962), Eduardo Ayrosa (1922-n.c.), João Bizarro da Nave Filho (1908-n.c.), Alice Brill (1920-2013), André Carneiro (1922-2014), Dulce Carneiro (1929-2018), Lygia Clark (1920-1988), Geraldo de Barros (1923-1998), Eduardo Enfeldt (1937-2004), Thomaz Farkas (1924-2011), Ivo Ferreira da Silva (1911-1986), Mário Fiori (1908-n.c.), Gaspar Gasparian (1899-1966), Marcel Giró (1912-2011), Palmira Puig-Giró (1912-1978), Kazuo Kawahara (1928-2011), Nelson Kojranski (1927-2015), German Lorca (1922-2021), Ademar Manarini (1920-1989), Roberto Marconato (1932-n.c.), Casimiro Mello (1916-n.c.), Barbara Mors (1925-n.c.), Hélio Oiticica (1937-1980), José Oiticica Filho (1906-1964), Lygia Pape (1927-2004),
Georges Radó (1907-1998), Antonio da Silva Victor (n.c.), Alberto Siuffi (1927-n.c.), Eduardo Salvatore (1914-2006), Nair Gisella Sgterenyi (1930-n.c.), Paulo Suzuki Hide (1925-n.c.), Rubens Teixeira Scavone (1925-2007), José Yalenti (1895-1967) et Roberto Yoshida (1911-1978). Et naîtra de cette esthétique l’architecture d’Oscar Niemeyer où ces photographes construiront une esthétique de lignes souples, de lumière et de noirceur, des perspectives au goût d’abstraction. Ainsi ; nous, spectateurs contemporains, entre dans ses œuvres en polysémie de sens, car à chaque fois, une nouvelle façon de « rentrer » dans une photographie peut s’ouvrir à notre regard. C’est ainsi que le Brésil ouvre le bal d’une sorte de réalisme contractuel ou humain. Les 33 photos de l’exposition représentent des sentiers battus de la modernité que sont l’exploration formelle, le témoignage et la subjectivité du regard passé et contemporain. Et effectivement, on construit son regard avec le choix que nous faisons dans ce parcours d’exposition pour construire un regard sur le passé et déconstruire un portrait qui détermine le Brésil, à savoir un continent conflictuel où l’expression d’une dualité violente où à quelque part le gris doit exister. L’exposition explore cette transformation d’un pays qui rencontrera la dictature en 1964. On parcourt ces transformations esthétiques et stylistiques au fur et à mesure du décompte de ces photos. Ce mouvement est un regard implacable sur notre société moderne, qui retourne vers une façon clivante de voir la vie. Comme ces photos à la lumière tranchante, elles nous rappellent la fragilité d’être dans des sociétés où le mot démocratie a encore un rôle à jouer. Cette exposition permet de mieux découvrir l’histoire de ce club de photographie « les Bandeirantes », berceau de la modernité photographique d’aujourd’hui.
À voir à l’École Nationale de la Photographie à Arles jusqu’au 5 octobre 2025

2025-CONS-01
Ademar Manarini. Sans titre, 1950.
Avec l’aimable autorisation de Heitor et Vera Lúcia Manarini.

2025- CONS-02
José Yalenti. Paralelas e diagonais [Parallèles et diagonales], vers 1950
Collection Banco Itaú
Avec l’aimable autorisation de la famille Yalenti.
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