Le mardi à Monoprix, être une femme aujourd'hui

Le mardi à Monoprix

La Scala à 15h du 5 au 26; relâches les 7, 14 21 juillet 2025

Ecriture Emmanuel Darley

Interprétation Thierry de Pina

Costume Jean Paul Gauthier

page 389, point 114 catalogue du OFF 2025

 Dans l’imaginaire collectif, tant que vous n’êtes pas un punk à chien devant le Monoprix, tout va bien. Moi, dans ma file active, j’ai des punks à chien du Monoprix et j’ai aussi des CSP+ !

Rue89Lyon 

C’est un seul en scène écrit par Emmanuel Darley, écrivain et dramaturge français, son œuvre polyphonique donne à entendre des voix et placent ses personnages dans un contexte d’un hors récit récitatif.

Ce monologue laisse entendre d’autres voix que la sienne : celle du père ou d’une passante dans la rue. Car tous les mardis, Marie -Pierre va aider son père dans sa vie quotidienne, depuis que sa mère a disparu.

C’est l’histoire d’un homme qui est femme, et son père ne l’accepte pas, ni son entourage.

Ce récit à la première personne est écrit comme une nouvelle, où on avance par étape. Marie – Pierre évoque ses mardis, qu’elle consacre à son géniteur qui vit seul désormais et qui ne comprend pas le choix de sa fille d’être une femme. L’absence de ponctuation souligne la monotonie de la journée du genre « je secoue le tapis, les draps et vide la poubelle » par-delà le récit de ce père et ce fils devenu femme ; la pièce met en relief le regard de l’autre sur une personne et son rôle social.

Ce récit n’est pas sur un mode de l’échange entre deux personnages, c’est la vision de l’héroïne principale qui émet ce qu’elle ressent des personnes qui l’entourent tel que son père.

« Le mardi à Monoprix » est un regard sur la féminité, niveau cognitif et iconique. L’acteur souligne le fait d’être une femme par touche, avec des actes simples de la vie d’une femme comme mettre du rouge à lèvres ou porter des boucles d’oreilles.

Ce seule en scène parle de la solitude du transsexuel, qui assume son choix d’être ce qu’il est. Avant, Marie – Pierre se nommait Jean-Pierre.

À voir jusqu’à la fin du festival.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *